244WCAR: Transports et déplacements

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

244WCAR

Date

2008-2012

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives de Saint-Nazaire

Description physique

0,10ml

Localisation physique

Magasin CARENE Herminier

Origine

CARENE / Transports et déplacements

Modalités d'entrées

Versement, 2015

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Conservation définitive

Conditions d'accès

Communicable

Notes

Hélyce est une ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) exploitée par la Société des transports de l'agglomération nazairienne (STRAN) pour le réseau Ycéo. Cette ligne de bus mise en service le 3 septembre 2012, en partie en site propre, est destinée à faciliter les déplacements à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique.
Elle relie le campus universitaire de Gavy-Océanis, dans les quartiers ouest de Saint-Nazaire, aux communes de Trignac et de Montoir-de-Bretagne, situées respectivement au nord-est et à l'est de l'agglomération.
La ligne dessert quarante-trois stations, sur un tronc commun de 8,157 km se séparant en deux branches à la gare de Saint-Nazaire : une en direction de Trignac longue de 6,55 km et une en direction de Montoir-de-Bretagne longue de 8,64 km.
Les fréquences sont de 10 minutes sur le tronc commun, et 20 minutes dans les branches.

Histoire
Chronologie
2008 : Études préliminaires
mai à août 2009 : Concertation préalable
8 septembre 2009 : Choix du tracé
octobre 2010 : Enquête publique
15 décembre 2010 : Vote de la déclaration de projet
17 janvier 2011 : Début des travaux préliminaires
mai 2011 : Début des travaux d'infrastructures
juin 2012 : Réception du premier bus
7 août 2012 : Début de la marche à blanc
1er septembre 2012 : Inauguration
6 novembre 2017 : Prolongement de la branche Montoir-de-Bretagne
1er mars 2021 : Remaniement de la desserte au niveau de la zone d'activité à la Fontaine aux Bruns sur la branche Trignac

Genèse du projet
L'idée de créer une ligne de bus à haut niveau de service à Saint-Nazaire remonte à 2008, lorsque la CARENE a lancé son projet de refonte totale de son réseau de transport en commun, afin de le rendre plus performant et de réduire la place de l'automobile dans l'agglomération nazairienne, en s'inspirant du BusWay de l'agglomération voisine de Nantes. Entre les mois de mai et d'août 2009 se tient la concertation préalable. Initialement annoncée pour fin 2010, la ligne alors nommée « TUR » pour Transport urbain rapide, et la restructuration du réseau de bus lié, voit sa date d'ouverture repoussée au plus tôt à la rentrée 2011, en raison de l'élargissement du pont de la Matte afin de garantir la fluidité des accès nord de la ville, l'ouvrage existant étant étroit et génère des bouchons, et d'une refonte plus importante de l'avenue de la République, non prévus dans le projet initial. Le tracé définitif est choisi lors du conseil communautaire de la CARENE du 8 septembre 2009, qui ajoute une station supplémentaire rue des Hibiscus, réclamée par les habitants lors de la concertation.
En décembre 2009 il est annoncé que la ligne, qui devait être partiellement mise en service à l'été 2011, sera mise en service en totalité à l'été 2012 car selon Olivier Richard, président de la STRAN et vice-président de la CARENE, « une double enquête publique alourdissait les procédures » et « [qu'ils n'auraient] pas réussi à débuter les travaux avant juin 2011 ».
En avril 2010, le président de la STRAN annonce que les futurs bus fonctionneront au Diesel car, selon lui, « toutes les villes qui ont investi dans la propulsion au gaz en reviennent ».
L'enquête publique a lieu en octobre 2010, suivi le 15 décembre 2010 par le vote à l'unanimité par le conseil communautaire de la déclaration de projet de transport à haut niveau de service et choisi son nom, « HélYce ». Le projet est estimé à 52 millions d'euros hors taxes, dont 3,4 millions pour la démolition et la reconstruction du pont de la Matte, enjambant les voies ferrées à hauteur de la gare. Le nom fait référence au tracé de la ligne, en forme de « Y », ainsi qu'à une hélice, pièce commune aux bateaux et aux avions, en référence aux deux industries majeures de l'agglomération (les Chantiers de l'Atlantique et le site Airbus de Montoir-de-Bretagne).
Le projet a pour objectif d'augmenter l'utilisation des transports en commun à Saint-Nazaire de 4 à 6 % des déplacements totaux. Cette très faible part modale s'explique par la large place faite à l'automobile lors de la reconstruction de la ville, quasi intégralement rasée durant la seconde Guerre mondiale par les bombardements alliés, et par le manque d'efficacité du réseau existant essentiellement emprunté par une clientèle scolaire. Les réponses au questionnaire distribué aux habitants fait ressortir que la principale attente de la population est la fréquence des bus (43 %), loin devant les tarifs (28 %) ou le temps de trajet (19 %).

Construction
Le nouveau pont de la Matte.
Un stand est installé le 15 janvier 2011 afin de présenter le projet aux habitants, ainsi que deux modèles (Irisbus Crealis et Mercedes-Benz Citaro) qui seront départagés par appel d'offres à partir du mois de juin.
Les travaux ont débuté le 17 janvier 2011 par la phase préparatoire consistant à dévier les réseaux souterrains, ils devaient initialement débuter fin 2010 mais les commerçants du centre-ville craignant pour leur chiffre d'affaires durant la période des fêtes, et plus généralement sur l'ensemble des travaux, ont demandé le report de cette échéance. Le réseau de bus est affecté par les déviations mises en place, notamment sur la rue d'Anjou.
Les premiers travaux de construction de la ligne commencent en mai 2011 à la suite des travaux préparatoires, tels les déviations de réseaux. L'un des réaménagements majeurs est la transformation de l'ancienne « rocade ouest » qu'empruntera la ligne, en boulevard urbain, ces travaux s'achèvent dès septembre.
En septembre 2011, des « cafés HélYce » sont mis en place par la STRAN pour présenter le projet aux habitants et répondre aux interrogations et inquiétudes des riverains.
Le matériel roulant est finalement choisi fin octobre 2011, avec le choix du Mercedes-Benz Citaro pour un montant total de 5,3 millions d'euros pour 14 véhicules. Le 7 février 2012, la convention entre l'État et l'agglomération est signée.
L'ancien pont de la Matte, fermé depuis le 23 avril 2012, est démoli entre fin mai et début juin dans le cadre des travaux de la ligne. Le nouveau pont, d'une centaine de mètres de long, a été installé dans la nuit du 9 au 10 juin 2012 puis a été ouvert à la circulation mi-juillet, après réalisation de travaux de finition.
Le premier bus est arrivé en juin 2012 pour la présentation et la formation des conducteurs, le reste de la série est livrée au cours du mois de juillet. Un exemplaire est présenté au public en juin, puis à nouveau lors du tout dernier « café HélYce », le 4 juillet.
La marche à blanc, permettant de tester la ligne en conditions réelles, ainsi que la formation des conducteurs a lieu entre le 7 et le 31 août.

Bilan du chantier et mise en service
La ligne est inaugurée les 1 et 2 septembre 2012, le réseau STRAN restructuré a été rendu gratuit entre le 3 et le 9 septembre à cette occasion.

Estimée à 52 millions d'euros, elle coûte finalement 55 millions d'euros. Il a été subventionné à hauteur de 6 millions d'euros par l'État, à 5 millions par la région Pays de la Loire, 1,8 million par le FEDER et à 500 000 € par le département de Loire-Atlantique. À ses tout débuts, il était estimé à 22 millions d'euros, puis augmenta considérablement afin d'y ajouter le réaménagement urbain le long du tracé (rénovation des façades de l'avenue de la République en particulier), ainsi que la construction du pôle d'échange multimodal de la gare de Saint-Nazaire.

Après six mois de service elle assure la moitié des déplacements du réseau et transporte quotidiennement 10 000 voyageurs. Elle a fait augmenter de près de 10 % le nombre d'abonnements, dont la moitié de ces nouveaux abonnés sont des actifs, plus de 65 % de hausse sur près de deux ans, ce qui selon les élus nazairiens, confirme que la ligne répond à leurs attentes.

Tout au long du chantier, les commerçants du centre-ville ont souffert en raison des pertes de chiffre d'affaires venant s'ajouter à la crise économique et à la mise en place du stationnement payant. Certains ont perdu jusqu'à 40 % de leur chiffre d'affaires, tandis que dans certaines rues l'ensemble des commerces ont demandé un dossier d'indemnisation.
L'association Place au Vélo a critiqué de son côté la non prise en compte des aménagements cyclables dans le projet alors qu'ils « sont obligatoires sur toute nouvelle voirie ».

Tracé et stations
HélYce relie le campus universitaire de Gavy-Océanis aux mairies de Trignac et Montoir-de-Bretagne en traversant Saint-Nazaire (Centre commercial Océanis, Cité sanitaire, Lycée Aristide-Briand, Parc paysager, Église Sainte-Anne, Hôtel de ville, Centre commercial Le Paquebot, Église Saint-Gohard, Chantiers de l'Atlantique, Église de Méan) Trignac (Zone commerciale, Mairie, Église Saint-Éloi, Musée des Oiseaux) et Montoir-de-Bretagne (Aéroport de Saint-Nazaire - Montoir, Industries aéronautiques, Mairie).

Itinéraire
La ligne naît au Petit-Gavy, à l'entrée du campus universitaire de Gavy-Océanis. Les bus s'engagent alors sur le boulevard de l'université pour rejoindre le rond-point Océanis et bifurquent à droite sur le boulevard Georges Charpak, où commence le site propre. Les bus continuent sur cet axe jusqu'à la cité sanitaire où ils bifurquent à droite sur la courte rue des Hibiscus, puis à gauche sur le boulevard Émile-Broodcoorens jusqu'à son extrémité, au rond-point des Landettes, non sans avoir vu son site propre central laisser place à deux voies latérales. La ligne bifurque à droite sur le boulevard de Sunderland, prolongé par la rue Gabriel-Fauré où le site propre redevient central puis, juste avant le rond-point de Plaisance, le site propre bifurque à gauche boulevard Pierre-de-Coubertin que la ligne emprunte sur sa totalité et dépourvu de site propre.
Elle bifurque à gauche au rond-point sur l'avenue Mermoz, où le site propre reprend dans un seul sens, puis à droite rue du commandant Gustave-Gaté, où il s'interrompt à nouveau pour rendre dans un sens sur la fin de la rue, qui se prolonge par l'avenue du Général-de-Gaulle pour rejoindre la place François-Blancho en face l'hôtel de ville, où se situe un court tronçon en site propre, ainsi que le centre-ville. La ligne continue sur l'avenue puis bifurque à gauche sur la rue d'Anjou où le site propre reprend puis, à hauteur du Centre Paquebot, elle tourne à gauche rue Jean-Jaurès puis à droite sur l'avenue de la République pour rejoindre la gare de Saint-Nazaire. La ligne tourne à gauche pour s'engager dans le pôle d'échanges puis fait demi-tour et quitte le tronc commun pour se séparer en deux branches.
La branche la plus au nord reprend l'avenue de la république puis franchi les voies ferroviaires par le pont de la Matte, continue sur le boulevard de l'Atlantique pour entrer dans la commune de Trignac et, juste après le premier rond-point, le site propre se finit et la ligne rejoint la circulation générale. Au second rond-point, elle tourne à droite boulevard Georges-Brassens puis à gauche rue Jean-Marie-Perret, où elle rentre à Saint-Nazaire au niveau du rond-point uniquement, afin de desservir les quartiers excentrés d'Herbins et de Grande Savine.
Elle emprunte ensuite, à gauche la rue Léo-Lagrange pour, via un dernier virage à droite s'engager sur la N 471, prolongée par la N 171, une route à deux fois deux voies pour la quitter à la sortie suivante, bifurquer à droite rue Marie-Curie, s'engager dans la boucle terminale en tournant à gauche boulevard Henri-Gauthier puis à droite rue Francisco-Ferrer puis à nouveau à droite rue de la Mairie pour rejoindre son terminus sur la place de la mairie de Trignac. La ligne repart dans l'autre sens par la rue Marie-Curie.

La branche sud continue dans l'axe du pôle d'échange par la rue de la Ville-Halluard, avec un court tronçon en site propre, puis dans la circulation générale. La ligne tourne à gauche pour s'engager boulevard Paul-Leferme, en longeant le bassin de Penhoët puis, à hauteur de la passerelle d'Herbins permettant l'accès à la gare de Penhoët, bifurque à droite avenue de Penhoët puis à gauche rue des Chantiers, uniquement vers Montoir, afin de rejoindre la rue de Trignac, qu'elle emprunte en totalité vers l'Université, lui permettant de desservir les quartiers de Penhoët et de Méan.

La ligne s'engage ensuite rue Henri-Gauthier et, après avoir franchi le pont sur le Brivet entre dans la commune de Montoir-de-Bretagne, passe sous le pont de la route départementale 213 conduisant au pont de Saint-Nazaire, puis continue sur la même rue le long des industries aéronautiques puis, au rond-point à hauteur de la gare de Montoir-de-Bretagne tourne à gauche et enjambe la voie ferrée puis la N 171 pour arriver dans le bourg. La ligne emprunte successivement les rues du Docteur-Schweitzer, Louis-Pasteur, Jean-Jaurès et Jules-Verne jusqu'au croisement avec la route conduisant à la zone industrielle des Noës, et à l'échangeur avec la N 171, où la ligne marque son terminus.

Site propre
Hélyce circule presque intégralement sur un site propre de six à sept mètres de large sur le tronc commun, sauf sur le boulevard de l'Université, à l'ouest de la ville, sur le boulevard Pierre-de-Coubertin, à hauteur de la cité scolaire et sur la grande majorité de la rue du Commandant-Gustave-Gaté. Ce linéaire de 2 535 m de long en site partagé représente 30 % du tronc commun.
Enfin, sur 545 m, le site propre n'est présent que dans un sens, soit par manque d'espace, soit par volonté de maintenir le stationnement latéral : boulevard Jean-Mermoz, sur l'autre partie de la rue du Commandant-Gustave-Gaté et sur une partie de l'avenue du Général-de-Gaulle, soit 8 % du tronc commun qui mesure 8,157 km de long. À cela s'ajoute le site propre bi-directionnel du boulevard de l'Atlantique sur la branche de Trignac, qui mesure 400 m de long. Sur le reste des branches, les bus circulent en site partagé.

La ligne a été aménagé en site propre pour favoriser une hausse de la vitesse commerciale des bus et garantir un gain de temps puisque leur circulation n'est pas ralentie par le trafic des autres véhicules. En effet, quand les voitures sont immobilisées ou fortement ralenties par un embouteillage sur la voirie normale, le bus continue de circuler, ce qui le rend très attractif. L'existence d'un site propre permet également d'augmenter significativement les fréquences de passage pour se rapprocher au mieux du tramway (fréquences, qualité de service...), pour un coût moindre. La présence d'un site propre constitue, avec la circulation de bus confortables et accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR), un moyen de créer un transport de qualité adapté à des agglomérations de taille moyenne comme celle de Saint-Nazaire, comparé aux coûts élevés que représentent la construction d'un tramway.

Le site propre n'est pas exclusif à Hélyce, il est utilisable par l'ensemble des lignes du réseau Ycéo.

Cote/Cotes extrêmes

244WCAR/1-4

Date

2009-2012

Comité de pilotage Transports : comptes rendus, notes

Cote/Cotes extrêmes

244WCAR/5

Date

2008-2012