Madeleine Soudé est née le 24 septembre 1913 à Saint-Nazaire. Son père Alexandre Charles, chaudronnier, décède trois après sa naissance. C'est sa mère Madeleine, une femme engagée dans la vie associative et sociale de Saint-Nazaire qui l'élèvera seule. Employée aux Chantiers, elle était l'une des premières femmes syndicaliste de gauche. Elle était également l'un des piliers de l'Espérance, société de gymnastique qui deviendra le SNOS et que fréquentera aussi sa fille.

Après sa scolarité, Madeleine travaille comme dactylo au bureau de dessin des Chantiers, un milieu d'hommes à une époque où les femmes devaient particulièrement se battre pour s'affirmer. Très sensible à l'histoire ouvrière de Saint Nazaire, elle devient syndicaliste et est l'une des premières femmes syndicalistes de gauche. Son engagement se traduit aussi par son adhésion, à l'âge de 22 ans (en janvier 1935), à une association philosophique "Le Droit Humain" pour laquelle elle travaille avec passion et talent jusqu'à son dernier jour.

En 1942, elle épouse Louis Bernier et décide de faire les marchés pendant quelques années. Elle se procure une voiture et concrétise ses aspirations de liberté.

Femme de forte personnalité, ayant une large ouverture d'esprit, Madeleine Bernier, par ses choix de vie et son parcours participe de l'histoire de l'émancipation de la femme et de l'histoire de Saint-Nazaire. Elle décède le 19 septembre 1999.

D'après un texte de Gaëlle Caudal

Décédée sans enfants, les documents de Mme Bernier ont été conservés par les personnes chargées de sa succession et ont été finalement été remis aux Archives municipales de Saint-Nazaire en 2018.

Don de Mme Caudal, juin 2018.

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