La Poche de Saint-Nazaire (1944-1945)
La libération de la Poche de Saint-Nazaire met fin à une situation figée longue de dix mois, qui pendant longtemps trouve peu d’écho dans les livres d’histoire pourtant féconds sur la Seconde Guerre mondiale. Pour accompagner et encourager la recherche, les Archives municipales ont recensé l’ensemble des sources disponibles sur le sujet dans un guide organisé selon plusieurs thématiques.
Au lendemain de la percée d’Avranches de juillet 1944, l’envahisseur allemand se replie vers l’Est et dans plusieurs forteresses de l’Atlantique. Dans la stratégie du Reich, ces festungen doivent fixer l’attention des Alliés pour les détourner de l’objectif berlinois, et servir de base à de futurs contres attaques. Rapidement, ces poches de résistance allemandes sont encerclées par les Américains qui arrivent devant Brest, Lorient et Saint-Nazaire les 7 et 8 août 1944.
Vers la mi-septembre, les Alliés ont porté les combats à la frontière historique du Reich. La libération des forteresses bretonnes, trop éloignées du front, n’est alors plus une priorité. Dès lors, La Libération du territoire de la Poche de Saint-Nazaire devra encore attendre 10 mois.
Etat des sources disponibles
Malgré les quelques témoignages et récits rédigés au lendemain de la guerre et jusque dans les années 1980, les évènements de la Poche de Saint-Nazaire trouvèrent peu d’écho dans les livres d’histoire pourtant féconds sur la Seconde Guerre mondiale.
Depuis une vingtaine d’année plusieurs érudits, passionnés et historiens locaux se sont attaqués à ce travail de mémoire que constitue l’écriture de cet épisode douloureux, témoignant ainsi de l’intérêt réel du public pour ce sujet (plus de 40 publications et articles en une vingtaine d’années).
Soucieuses de favoriser le travail des historiens, amateurs ou professionnels, les Archives municipales de Saint-Nazaire publient un guide dressant l’état des sources actuellement disponibles en France et à l’étranger, sur cette période majeure de la vie du territoire.
L'évacuation des civils (septembre 1944)
Face à la poussée des Alliés débarqués en Normandie en juin 1944, une poche de résistance allemande se forme avec Saint-Nazaire comme point névralgique.
Deux semaines après la création de la Poche de Saint-Nazaire, les volontaires sont invités à quitter cette zone, à pied dans un premier temps. Une lettre du sous-préfet de Saint-Nazaire de septembre 1944, explicite les conditions de cette évacuation.